Epidendrum

Outre les genres énoncés au chapitre précédent, il existe une quantité invraisemblable d’autres genres, dont beaucoup ont une importance horticole non négligeable et qui nous intéresse également. D’ailleurs, la culture de la majorité de ces genres n’est pas insurmontable, ni ne demande (pour la plupart) aucune installation particulière.
Voici donc quelques genres intéressants également.
 Les Epidendrum et les voisins Encyclia, Nanodes, Prosthechea, Elleanthus, Sobralia, Schomburgkia, etc., constituent un vaste groupe, très proche par ailleurs des Cattleya, avec lesquels ils sont quelquefois hybridés. Tous ces genres sont originaires d’Amérique, de la Floride au nord du Chili et de l’Argentine.

Les Epidendrum peuvent être divisés en deux catégories : à tiges de roseau et les nains rampants.
La plus connue des espèces à tiges de roseau est Epi. radicans et son groupe d’espèces proches. C’est souvent une plante proposée aux bourses d’échange. Terrestre, volontaire, poussant même en plein soleil, c’est l’archétype de l’espèce du débutant. Son seul problème est le grand développement que cette plante peut rapidement prendre. Ses fleurs aux tons rouge vif à orange, en passant par le rose soutenu, sont produites au bout d’une longue hampe apparaissant au bout de la nouvelle pousse, et s’épanouissent successivement pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Cette plante (et les apparentées) ont l’habitude de produire des keikis, d’où sa fréquente présence aux bourses aux plantes ! Espèces apparentées : Epi. hirsutum (Epi. ‘Ballerina’ !), Epi. calanthum, Epi. pseudepidendrum, Epi. ilense, … La couleur des fleurs varie énormément, ainsi que leur taille.

La plus connue des espèces naines rampantes est Epi. porpax (syn. Nanodes porpax). Moins aisée que la précédente, elle est cependant aussi volontaire et se répand rapidement à la surface de son support. D’autres espèces de ce groupe, moins naines, sont assez faciles à cultiver, comme Epi. diffusum, Epi. difforme, Epi. geminiflorum, … Les fleurs apparaissent solitaires ou par petites grappes, au bout de la nouvelle pousse. Elles sont ± durables en fonction des espèces. La couleur des fleurs varie énormément, ainsi que leur taille.

D’autres espèces, inclassables dans ces deux catégories ont un port retombant (Epi. nocturnum par ex.) ou présentent des pseudobulbes comme ceux des Cattleya (Epi. ciliare par ex.).
Les Epidendrum ont donné naissance à une grande quantité d’hybrides, surtout avec les Cattleya et les Laelia.
Quelle que soit l’espèce, la plupart demande une forte lumière, parfois le plein soleil, et beaucoup s’adaptent à une grande palette de températures (même si aucune ne supporte le gel). Tout comme les Cattleya, les Epidendrum demandent beaucoup d’eau en croissance. Notez également que certaines espèces n’ont pas de période de repos !!! La majorité des espèces est épiphyte, mais il y a une bonne proportion de terrestres et de lithophytes aussi ! Dès lors, il faudra bien se renseigner sur l’origine et les conditions de culture exactes avant d’acquérir un Epidendrum. Les rempotages sont généralement bien supportés, et la séparation des keikis permet de multiplier sa collection à bon compte. L’estivage, au soleil ou à la mi-ombre, en fonction de l’espèce, leur est bénéfique.