Autre célébrité, mais d’un autre âge celle-là, le Cattleya. Popularisé entre autres par le romancier Proust dans son célébrissime roman « Du côté de chez Swan« ,
l’évocation de cette fleur dans le langage des protagonistes de son
roman, était une sorte de code élégant pour évoquer l’acte amoureux
« Faire Cattleya » ! Les élégantes portaient des fleurs de Cattleya à la boutonnière, dans les cheveux, dans les coiffes, … à la Belle Epoque, au début du XXe siècle. Pourtant, les grandes fleurs de Cattleya
sont un peu passées de mode. Aujourd’hui on leur préfère, le plus
souvent pour des raisons de place, les hybrides à petites fleurs et dont
la taille est également plus réduite. Les Cattleyas sont divisés en
plusieurs groupes, dont deux principaux : les unifoliés (ou monofoliés)
et les bifoliés (ceux à une ou deux feuilles et plus) ! Ils proviennent
d’une vaste zone comprenant le sud de l’Amérique centrale jusqu’au sud
du Brésil. La taille, les coloris et le nombre des fleurs varient
beaucoup. Ainsi on peut considérer que les plus petites fleurs de Cattleya ne mesurent pas plus de 2 cm de diamètre, tandis que les plus grandes dépassent les 20 cm !
Les couleurs les plus fréquentes sont les tons de roses, magenta,
violet, rouge, mais aussi blanc, lavande, orange et jaune. La taille
varie d’une vingtaine de centimètres à plus d’un mètre de haut.
Caractéristique de ce groupe, les hampes florales apparaissent à
l’intérieur d’une spathe protectrice à l’abri de laquelle elles
attendent le bon moment pour se développer. Pour beaucoup, le Cattleya
est l’archétype même de l’orchidée. Il faut bien reconnaître que c’est
très réducteur, il existe bien d’autres formes d’orchidées et le Cattleya
est loin d’être le plus représentatif de cette famille. Plusieurs
espèces sont parfumées et ces parfums se retrouvent quelquefois dans
leur descendance. Mais, étonnamment, ça n’a pas toujours été la priorité
des hybrideurs ! C’est une des toutes premières espèces exotiques à
avoir fleuri en Europe vers la fin du XVIIe siècle.