La croissance


Les orchidées présentent deux types de croissance bien distincts. On en trouve des sympodiales et des monopodiales.

Les orchidées sympodiales ont un mode de croissance somme toute banal : chaque nouvelle pousse apparaît à la base ou sur le côté ou à une certaine hauteur du pseudobulbe, de la tige, etc. Bref, comme toute autre plante. En apparence, on dirait que ces plantes rampent sur leur support (sol, branche, rocher). Ces plantes finissent par former, au fil des ans, une grosse touffe. Cela présente un avantage certain lorsqu’on veut diviser sa plante, on en a vite 2, 3, 4 exemplaires (ou plus !) en fonction de sa force. Parmi les plus connues, on peut citer : Cymbidium, Cattleya, Dendrobium, Oncidium, Coelogyne, Epidendrum, Lycaste, Calanthe, Orchis, Paphiopedilum, etc.
Les orchidées monopodiales croissent toute leur vie sur la même tige qui s’allonge indéfiniment. Il n’y a pas d’apparition de nouvelle tige, les feuilles naissent au sommet de la tige et viennent se superposer sur les précédentes. En apparence, on dirait que ces plantes grimpent vers la cime des arbres qui les abritent. Ces plantes forment beaucoup plus rarement des touffes et leur méthode de division est plus compliquée… hormis celles qui produisent régulièrement des racines sur leur tige. Parmi les plus connues, citons : Phalaenopsis, Angraecum, Aerides, Renanthera, Vanda, Ascocentrum, etc.
 Il faut également signaler un phénomène parfois étonnant intervenant indifféremment chez l’un ou l’autre mode de croissance, les keikis. Ce mot, qui serait d’origine hawaïenne, signifie bébé. Il s’agit en fait de jeunes plantes apparaissant à divers endroits sur une plante « mère ». La cause de la production de ces rejetons fait encore l’objet de nombreux débats dans la communauté scientifique. Il semblerait en tout cas que certaines espèces en produisent de manière systématique, tandis que d’autres (dont l’environnement n’est visiblement plus optimal) les produisent afin d’assurer leur descendance. Les avis sur le sujet sont très partagés. Parmi les espèces habituées qui semblent en produire de façon physiologique, citons : Phalaenopsis equestris, Dendrobium kingianum, Pleione sp., Hammarbya paludosa, Epidendrum radicans, etc. Par contre, d’autres espèces produisent des keikis en cas de nécessité vitale soit parce que les conditions de vie ne sont plus bonnes ou parce que les conditions culturales ne sont pas adaptées, soit parce que la plante n’arrive pas à fleurir, … Ainsi, de nombreuses espèces de Dendrobium produisent des keikis quand le mécanisme de la floraison est perturbé par un élément extérieur (température, humidité, … ) inadéquat. Enfin, il arrive que certaines espèces non coutumières du fait produisent à l’occasion des keikis : citons certains Phalaenopsis, Aerides, Vanda, … Ces keikis présentent en outre l’avantage d’être bien pratiques pour multiplier la plante concernée : il suffit de prélever ces « bébés » dès qu’ils ont des racines suffisamment longues et de le rempoter à part.
 Enfin, quelques rares espèces d’orchidées s’apparentent aux lianes par leur mode de croissance, la plus connue est également l’espèce la plus cultivée au monde, c’est la Vanille !