Pleione

Les Pleione, tout comme les Calanthe (en compagnie desquelles on peut d’ailleurs les cultiver), regroupent des espèces tropicales et des espèces tempérées, une (Pln. limprichtii) étant même rustique, d’après certains ! Leur culture devra donc être conforme à leur origine.

Le genre comprend une grosse vingtaine d’espèces dont la couleur dominante est le rose, le violet ou le fuchsia, mais Pln. forrestii est jaune pâle à jaune vif avec des dessins rouges sur le labelle; enfin, plusieurs variétés albinos sont mentionnées.
La plus connue, la plus répandue dans les collections et… la plus facile est Pln. formosana qui, comme son nom l’indique, provient de Taiwan (anciennement Formose) où elle est la fleur nationale… depuis qu’ils se sont rendus compte, là-bas, que la collecte intensive de cette espèce répandue finirait par la mettre en danger !!!
Les Pleione ont un cycle saisonnier très marqué (même celles d’origine tropicale). On peut les diviser en deux catégories : celles à floraison printanière et avec une feuille sur le pseudobulbe (les plus « faciles ») et celles à floraison automnale et avec deux feuilles sur le pseudobulbe (les moins « faciles).

Les espèces printanières développent une nouvelle pousse au sein de laquelle se trouve la hampe florale. Vers la fin de la floraison commencent à se développer les racines, ce n’est qu’à partir de ce moment-là que les arrosages « normaux » seront repris. En été, la feuille continue son développement et elle peut atteindre 20 à 25 cm de long. Le pseudobulbe de l’année précédente (qui a donné naissance à la nouvelle pousse) se racornit petit à petit, et le nouveau (à la base de la feuille) se développe à son tour. Pour obtenir un gros pseudobulbe (et par conséquent une bonne floraison), il lui faut donner beaucoup d’eau en été. Vers la fin de l’été ou le début de l’automne, les arrosages seront progressivement diminués, la feuille tournera doucement au jaune, puis tombera. Les arrosages seront alors complètement suspendus. Il faudra alors stocker les plantes dans un endroit frais (entre 2 et 10°C, en fonction de l’espèce) et attendre le réveil naturel de la plante pour la remettre à sa place. Sa place idéale est en fait à l’extérieur. Il faudra naturellement attendre que les gelées soient passées pour sortir les Pleione, mais cela peut intervenir très tôt, selon les années. Le plein soleil de midi n’est peut-être pas recommandé, mais une bonne lumière et beaucoup de pluie sont particulièrement appréciées, surtout si elles sont accompagnées d’un amendement régulier.

Les Pleione d’automne (Pln. maculata, Pln. praecox et Pln. x lagenaria, hybride naturel des deux précédentes) ont un mode de croissance et de culture grosso modo identiques, à ceci près que les fleurs apparaissent dans une nouvelle pousse (qui se développera au printemps suivant), alors que les deux feuilles rosissent ou rougissent vers le milieu de l’automne.

Si les pseudobulbes des espèces printanières sont majoritairement ronds ou ovoïdes, ceux des automnales sont cubiques ! L’hivernage se fera à une température plus élevée (vers 10/12°C) et Pln. maculata est épiphyte !
Le rempotage de toutes les espèces peut être annuel, durant l’hiver. Mais un rempotage bi- ou trisannuel est possible également. Dans ce cas, il faut prévoir un pot suffisamment large pour contenir la croissance de pseudobulbes pouvant devenir assez gros.
Alors que des hybrides entre les Coelogyne et les Dendrochilum existent, les tentatives d’hybridation entre Pleione et Coelogyne n’ont, jusqu’à aujourd’hui, donné aucun résultat.