Fort de plus de 1.500 membres, le genre Bulbophyllum, de par sa répartition tant intercontinentale que géographique, est constitué d’espèces aux exigences fort diverses et aux habitats tout aussi différents. Bien se renseigner sur l’origine et la culture de chaque espèce constituera donc la précaution importantissime pour les réussir !
La hampe se développe à la base d’un pseudobulbe (plusieurs hampes peuvent être produites sur le même pseudobulbe). Les
fleurs sont souvent assez grandes et solitaires, parfois en grappes et
plus petites ou enfin réunies de part et d’autres d’un rachis (= tige
aplatie et élargie) et alors petites. Toutes partagent
pourtant le même labelle hyper-mobile, le moindre souffle de vent le
fait vaciller, au point que, souvent, on se demande s’il ne va pas se
briser ! La mobilité de ce labelle est l’arme secrète des
fleurs pour faire parvenir l’insecte pollinisateur au contact des
pollinies ou du stigmate, selon le cas. Beaucoup d’espèces
sont parfumées, certaines poussant même le vice jusqu’à posséder le
parfum et la couleur de la viande avariée pour attirer leurs
pollinisateurs, en l’occurrence des mouches ! Mais rassurez-vous, il y en a aussi d’agréablement parfumées. Quant aux couleurs des fleurs, toutes (sauf le bleu, je pense) sont présentes.
Beaucoup de Bulbophyllum ont un internœud (= distance entre
deux pseudobulbes sur le même rhizome) assez important, ce qui a pour
effet de les envoyer rapidement en dehors de leur pot. L’idéal sera donc de cultiver ces espèces sur de grandes plaques de liège ou dans de grandes caissettes. Beaucoup ne doivent jamais sécher, alors que certaines ont besoin d’une période de repos ± importante.
Le rempotage n’est généralement pas très bien supporté, et il faut
parfois plus d’un an ou deux à une plante rempotée pour réellement
redémarrer… ou non. C’est aussi une des raisons pour lesquelles la culture sur support est préférable pour les Bulbophyllum. En fonction des espèces, un estivage leur sera bénéfique ou sera à éviter.