Paphiopedilum

Les Paphiopedilum peuvent être séparés en deux groupes principaux : ceux à feuilles de couleur uniforme et ceux dont les feuilles sont tesselées, c’est-à-dire qu’elles présentent des marques, taches, points, … d’une autre couleur. Cette séparation a été la règle durant des décennies… jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il existait trop d’exceptions. Mais c’est vrai que, visuellement au moins, la distinction est facile à faire. Les fleurs sont souvent solitaires (P. bellatulum par ex.), mais plusieurs espèces développent des hampes, parfois grandes (plus d’un mètre) sur lesquelles s’épanouissent plusieurs fleurs, la palme étant attribuée au groupe du P. glaucophyllum dont les fleurs s’épanouissent les unes après les autres durant des semaines et des mois ! Hormis le bleu et le rouge vif, quasi toutes les couleurs sont représentées.
La fleur est assez particulière et quelque peu déroutante pour les débutants. Comment s’y retrouver dans ces pièces florales si bizarres ? Le labelle est la première chose qu’on aperçoit chez un Sabot-de-Vénus : proéminent, de belle taille et le plus souvent d’une autre couleur que la fleur elle-même, c’en est l’élément dominant. Les sépales latéraux, de taille et de couleurs variables, participent aussi à l’aspect de la fleur : ils peuvent être ondulés, retombants, striés, velus, pointillés, arrondis ou effilés, courts ou longs, … Les sépales quant à eux, sont assez particuliers. Le supérieur est appelé étendard, parce qu’il porte souvent des couleurs assez marquées, il est lui aussi le plus souvent bien développé. Enfin, les sépales inférieurs sont soudés et ne font plus qu’un, ils sont très souvent masqués par le labelle.

Comment reconnaître les sépales des pétales ? Il existe un truc très simple : les sépales sont les pièces florales qui composent le bouton, lorsque celui-ci s’ouvre apparaissent alors les trois pétales (dont le labelle) ! Les Paphiopedilum couvrent une vaste zone géographique allant du sud de l’Inde à la Chine en passant par l’Indonésie. Cette vaste aire de répartition implique, ici aussi, une multitude de climats possible et il est conseillé de connaître l’origine des plantes qu’on veut cultiver ! Ils sont le plus souvent originaires des sous-bois, poussant à même le sol, certaines espèces sont lithophytes (et notamment les espèces dites chinoises – P. armeniacum, P. malipoense, …), tandis que quelques-unes sont réellement épiphytes (P. lowii par ex.). La plante est constituée par une rosette de feuilles rubanées opposées au centre desquelles émerge la hampe florale. La plante se propage par rejet(s) à la base de la souche, certaines espèces développant même des stolons (Paphiopedilum « chinois ») ! Seule l’une ou l’autre espèce de Paphiopedilum sont parfumées.