Phalaenopsis

A tout seigneur, tout honneur, le Phalaenopsis est la plante actuellement la plus vendue dans le monde ! J’ouvre une petite parenthèse ici pour tenter de répondre à une question souvent posée : « De quel genre sont les orchidées, féminin ou masculin ? » Il n’y a pas de règle générale, mais on peut se baser sur la désinence latine du nom. Ainsi, les noms de genre terminés en « um » (Ex. : Epidendrum) sont considérés masculins, tandis que ceux dont la terminaison est constituée de la lettre « a » (Ex. : Vanda) sont considérés féminins. Mais il n’y a rien d’absolu, car, dans ce denier cas, on dit aussi UN Cattleya ou UN Miltonia, etc. Bref, le genre des orchidées sera donné ici à titre purement indicatif. Bien, fermons cette parenthèse et revenons-en à notre Phalaenopsis. Ce genre est présent en Asie du Sud-Est, des Philippines au Myanmar et jusqu’en Indonésie. Aujourd’hui, les immenses serres hollandaises en produisent plusieurs centaines de millions par an. C’est une plante qui a pris une importance économique énorme et la demande élevée en a fait exploser les prix !

Il faut dire que cette plante a tout pour plaire : relative facilité de culture, floraisons fréquentes, résistance élevée aux erreurs de culture, … Bref, LA plante d’intérieur idéale… et, souvent, c’est le Phalaenopsis qui ouvre la porte à l’orchidophilie !!! C’est aujourd’hui un des éléments indispensables du décor actuel et ses fleurs blanches sont souvent présentes dans les bouquets de mariées. Les Phalaenopsis sont caractérisés par leurs feuilles arrondies et souvent larges, épaisses (réserves d’eau) et des racines sortant fréquemment de leur pot. Ce sont des monopodiales, c’est-à-dire que les feuilles apparaissent au cœur des précédentes, croissent puis recouvrent celles d’en dessous. Les inflorescences, ramifiées ou non, apparaissent le plus souvent à l’opposé d’une feuille ancienne. Parfois, elles apparaissent au cœur des feuilles, dans ce cas, la plante va mourir après la fanaison des fleurs, mais il y a beaucoup de chances qu’un rejet soit entretemps apparu à la base de la plante ou qu’un keiki se soit développé sur la hampe florale. Les fleurs sont généralement assez nombreuses, parfois grandes (ø de plus de 10 cm) et souvent colorées assez uniformément. Quelques espèces (et certains cultivars en dérivant) sont ± parfumées, c’est le cas notamment des variétés et descendants de Phalaenopsis violacea, dont les Asiatiques rassemblent des collections incroyables. Leur taille varie peu et il n’existe guère que le bien nommé Phalaenopsis gigantea pour poser des problèmes de place !