Stanhopea

Ce groupe concerne des fleurs très spectaculaires et des plantes qui peuvent atteindre de bonnes dimensions également : celui des Stanhopéinées regroupant Stanhopea, Embreea, Paphinia, …

On peut dire que Dame Nature s’est bien amusée en créant les diverses espèces de Stanhopea. Il y en a plus d’une cinquantaine d’espèces épiphytes, hormis quelques rares terrestres ou lithophytes, et presque autant de formes différentes ! Elles sont originaires d’une zone s’étendant du Mexique au Brésil.
Véritable casse-tête pour le débutant, la fleur de Stanhopea est pourtant tout ce qu’il y a de plus classique chez les orchidées : 3 sépales, 2 pétales et 1 labelle. Ce qui est, par contre, déroutant, ce sont les formes, les tailles et la disposition qu’elles adoptent. En fait, elles ont créé un labyrinthe obligeant les insectes pollinisateurs (des abeilles pour la plupart) à se frayer un chemin dans ce dédale de replis et, obligatoirement, à passer par les pollinies et/ou le stigmate !

La majorité des espèces présentent un parfum capiteux, entêtant et suffisamment fort (trop peut-être) pour embaumer une pièce entière pendant des jours. De plus, les fleurs sont grandes à très grandes (parfois plus de 15 cm de diamètre) mais, malheureusement, la plupart sont de très courte durée (de 2 à 7 jours en moyenne). C’est donc peu de dire que la floraison d’une Stanhopea constitue un évènement attendu. Elles ont de surcroît la particularité de s’ouvrir presque d’un seul coup, certaines faisant même du bruit lors de leur éclosion ! Le ton dominant est le jaune dans une large gamme de déclinaisons, accompagné de brun, clair ou foncé, de pourpre, de violet, de blanc, …

Les pseudobulbes sont serrés et portent généralement une feuille. Comme la hampe florale est pendante, ce caractère nous oblige à cultiver les Stanhopea dans des caissettes en bois, sans quoi la hampe florale irait se perdre dans le pot et y pourrir. Quel gâchis ! Quoiqu’il en soit, ces espèces sont de grandes soiffardes. Non pas qu’il faille les noyer, mais il leur faut une grande quantité d’eau toute l’année, ainsi que des températures moyennes à chaudes (en fonction des espèces), sauf quelques espèces originaires de plus haute altitude. Ce sont des plantes de forêts et elles n’apprécient pas le plein soleil, elles se contentent donc d’un lieu à la mi-ombre ou à l’ombre. Une bonne ventilation est nécessaire pour éviter la pourriture des fines feuilles nervurées (sensibles) et des pseudobulbes. En fonction des espèces, la floraison intervient à tout moment de l’année.

Certaines espèces, notamment celles originaires du nord de l’aire de répartition, ont besoin d’une période de repos en hiver; alors que la plupart des autres ont besoin d’eau toute l’année. Vu leur végétation assez importante, les apports d’engrais peuvent être donnés toute l’année (bien que réduits en hiver), du moins pour les espèces n’ayant pas de période de repos. Comme il est dit plus haut, en raison de leur hampe florale retombante dès le début de leur développement, il est obligatoire de cultiver les Stanhopea dans des caissettes en bois ou des pots ajourés, sous peine de voir les fleurs pourrir à votre insu dans le compost ! Un estivage leur fera un grand bien, à la pluie et dans un endroit aéré mais à l’abri du soleil !