Les Spinets

Comme il est dit ailleurs dans ce site, le CAWO a participé à l’achat d’un terrain abritant des orchidées, en collaboration avec les RNOB à l’époque, aujourd’hui NATAGORA.

Ce terrain, situé dans la région de Marche-en-Famenne, a la particularité de faire partie d’un ensemble de coteaux calcaires repris dans le massif dit de « La Calestienne », barre calcaire s’étendant grosso modo de Thuin jusqu’au Pays de Herve, en passant par la Famenne et le Condroz. Cette « Calestienne » est reconnue pour sa richesse en orchidées. Le sous-sol calcaire, bien drainé et se réchauffant rapidement au printemps, est en effet un biotope idéal pour bon nombre d’espèces thermophiles si bien que, dans certaines stations, on rencontre des plantes originaires de régions bien plus méridionales qui trouvent ici, plus au nord, le dernier biotope favorable à leur survie.

Notre mécénat se poursuit bien au-delà du simple financement de l’achat du terrain. En effet, faisant de la sorte écho aux statuts de notre club, plusieurs membres participent régulièrement à diverses activités sur le site : chantiers de gestion, recensements, visites, … le plus souvent encadré par des membres de Natagora.
Et il est remarquable de constater que ces chantiers, entrepris depuis plusieurs années déjà, portent si rapidement leurs fruits. En effet, dans les zones défrichées, aménagées ou « simplement » pâturées, on constate un accroissement du nombre de plantes, voire l’apparition ou la résurgence de certaines espèces… Des semis naturels ne sont même pas rares ! De quoi encourager les plus sceptiques d’entre nous et confirmer (si besoin était) le bien-fondé de ces actions plus que bénéfiques.

Si les orchidées sont, bien sûr, les plus favorisées par ces travaux de gestion, d’autres êtres vivants profitent également des dégagements et autres mises en lumière réalisés par les courageux volontaires à chaque fois bien présents… et toujours très motivés ! Ainsi, des abris sont aménagés pour les insectes, amphibiens, araignées, petits mammifères, … Certains arbres et arbustes, connus pour accueillir une grande bio-diversité, sont conservés. L’avifaune est bien sûr concernée par la gestion. Des murets de pierres sèches sont dégagés pour permettre l’établissement des lézards et autres orvets.

Année après année, des résultats de plus en plus spectaculaires sont enregistrés. Des changements notables sont visibles, la plupart favorisant les orchidées, mais pas seulement. Ainsi, en automne 2009, plusieurs anciennes variétés locales de pommiers ont été replantés dans le bas de la réserve. À terme, les « fruits » de ce labeur seront valorisés et permettront une petite rentrée d’argent toujours appréciée dans ce secteur peu subventionné et souvent dépendant de la bonne volonté de donateurs privés…
Après plusieurs années de gestion, il s’agira maintenant d’effectuer des travaux d’entretien des zones dégagées et non soumises au pâturage des moutons.
Nous pouvons être fiers du travail accompli, il est d’ailleurs montré en exemple par de nombreux acteurs du milieu. Ce n’est en aucun cas de l’autosatisfaction, mais une réalité tangible et dont chacun peut se féliciter. Puissions-nous encore longtemps nous réjouir du spectacle gratifiant résultant des travaux entrepris…
Depuis peu, une nouvelle parcelle est venue agrandir la surface de la réserve et permet maintenant de relier les deux zones soeur. Il s’agit de procéder aux travaux nécessaires à la création de nouvelles zones de vie dans cette ancienne pessière. Les dates de ces chantiers sont anoncées sur ce site. N’hésitez pas à y revenir fréquemment !